René-Jean

René-Jean
Portrait de René-Jean vers 1930
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
2e arrondissement de Paris
Nom de naissance
René Hippolyte JeanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant
Sabine René-Jean (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
La Contemporaine ( - )
Le MondeVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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René-Jean, nom de plume de René Hippolyte Jean, né à Paris le où il est mort le [1], est un bibliothécaire, critique d'art et conservateur français.

Biographie

René-Jean est d’origine picarde par son père et franc-comtoise par sa mère ; il a un lien parenté avec le peintre Edmond Aman-Jean et avec Jules Maciet mécène et fondateur de la bibliothèque du Musée des Arts décoratifs. Aman-Jean et Jules Maciet sont cousins issus de germains et René-Jean, plus jeune, est leur petit-cousin.

Après avoir passé son enfance en Haute-Saône où sa mère s’était réfugiée après la mort de son mari qui l’avait laissée sans ressources, il arrive à Paris vers 1895. D’abord employé dans une banque, il commence à faire de la critique d’art dans La Revue dorée vers 1901.

Il entre à la Bibliothèque des Arts décoratifs en 1904. Il y fait la connaissance de Paul Perdrizet, archéologue nancéien, avec qui il tente de retrouver les tableaux de la collection Campana, dispersés de 1863 à 1876. En 1908 il est engagé par Jacques Doucet pour l’aider à constituer la bibliothèque d’Art et d’Archéologie (maintenant bibliothèque de l’Institut national d'histoire de l'art). Il écrit dans différentes revues (« La peinture aux Salons de 1910 » dans Art & Décoration, « Les salons de 1911 » dans La Gazette des Beaux Arts).

La Première Guerre mondiale entraine la fermeture de la bibliothèque d'Art et d'Archéologie, puis, sa donation à l'Université de Paris le . René-Jean est mobilisé comme garde-voie puis envoyé à Berne pour diriger la propagande française en Suisse. Récupéré par l'armée en 1917, il est rendu à la vie civile en 1919.

Grâce à Raoul Dufy il est nommé conservateur du musée de la Guerre à Vincennes (aujourd'hui le musée d'histoire contemporaine département de La Contemporaine à Nanterre). À partir de 1920, tout en continuant à écrire dans les revues, René-Jean fait partie de l'équipe de grands quotidiens : Comœdia de 1920 à 1936, Le Temps de 1936 à 1942 (40 à 50 articles par an), Le Petit Provençal (quotidien marseillais) (20 articles par an). Il suit de près l'activité artistique (Petites expositions), l'évolution des institutions (musée des Écoles étrangères) et de 1920 à 1942 analyse en détail les salons parisiens.

La Seconde Guerre mondiale interrompt ses activités, puis en , il fait partie de l'équipe de départ du Monde dans lequel il publie de 1945 à 1950 une centaine d'articles par an. Il a préfacé de nombreuses expositions et publié livres et plaquettes. Il demeure alors 27 rue de Choiseul (c'est là que sa fille Sabine meurt le [2]).

La correspondance reçue par René-Jean au cours des cinquante premières années du XXe siècle est déposée depuis le à la bibliothèque Jacques Doucet de l’Institut national d'histoire de l'art (INHA).

Il était officier de la Légion d'honneur[3].

Publications

  • La Galerie Campana et les musées français, Paul Perdrizet et René-Jean, Bordeaux, Feret et fils, 1907
  • Les Arts de la Terre, Paris, H Laurens 1911
  • L’Art français à Saint Petersbourg, Paris, Goupil 1912
  • Puvis de Chavanne, Paris, Felix Alcan, 1914
  • Jean Marchand, Paris, NRF, 1920
  • Dix aquarelles, sanguines et pastels de Renoir, Genève, Georg, 1921
  • André Dunoyer de Segonzac, Paris, NRF, 1921
  • Femmes, bois gravés de Gaspard Maillol, préface de René-Jean, Le Mans, R.N. Raimbault, sd.
  • Maurice Asselin, Paris, Crès, 1928
  • Albert et Philippe Besnard, in l'Art belge, revue franco-belge du mouvement artistique,
  • Emile Antoine Bourdelle, Coïmbra, Coïmbra Editora, 1930
  • Corot, Paris, Crès, 1931
  • Raoul Dufy, Paris, Crès, 1931
  • Maillol, Paris, Braun, 1934 (voir Aristide Maillol)
  • Raymond Legueult, Paris, Sequana, 1943
  • Jacques Villon, Paris, Braun, 1945
  • Dix estampes originales de Charles Lacoste, présentation de René-Jean, Paris, Rombaldi, 1946
  • Gauguin, Paris, Braun, 1948
  • Alexis Gritchenko,René-Jean et Paul Fierens, Paris, Les Quatre Vents, 1948
  • Jacques Villon ou l’art glorieux, René-Jean et Paul Éluard, Paris, Louis Carré, 1948
  • En Provence avec le peintre Seyssaud, René-Jean et Jean Tourette, Marseille, Blanc-Berto, 1949 (voir René Seyssaud)

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 2e, n° 453, vue 41/44.
  2. Selon acte de décès no 88 dressé à la mairie du 2e arrondissement de Paris.
  3. « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur de René Hippolyte Jean », base Léonore, ministère français de la Culture

Bibliographie

  • Sylvie Maignan (née René-Jean), Un critique d'art parisien : René-Jean, 1879-1951, Mémoire de recherche approfondie, Paris : École du Louvre, 1979.
  • Sylvie Maignan, René-Jean, 1879-1951, critique d’art et bibliothécaire, Paris : INHA, 2006.
  • Sylvie Maignan et Jean Bergeron. Alexis Gritchenko: "Lettres à René-Jean", Paris : L'Harmattan, 2014.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • René-Jean, sur Wikimedia Commons

  • Ressource relative aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AGORHA
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    • Deutsche Biographie
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