Pierre de Nantes, dit aussi Pierre de Guémené, Pierre Benoît ou Pierre Bernard, (né vers 1300 et mort en 1363) est un évêque français, après avoir été doyen de Châteaubriant, dans le diocèse de Nantes et simple diacre.
Le , il fait soumission à la chambre apostolique comme évêque de Saint-Malo. En 1350, il fixe les statuts de son nouveau diocèse.
En février 1359, il permute avec Guillaume Poulart et devient évêque de Rennes. Le , il entre solennellement dans la cathédrale de Rennes. Les verrières de la cathédrale de Rennes lui donnent pour armoiries : d'argent semé de merlettes d'azur à un croissant d'or en abîme et au franc quartier de sable[1].
Jean de Venette, carme parisien et auteur d'un long poème en vers en langue française sur l' Histoire des Trois Marie[2] raconte dans son poème qu'il rendit visite à plusieurs reprises à Pierre de Nantes, alors évêque de Saint-Pol-de-Léon, qui était alors malade de la goutte et alité au prieuré de Saint-Éloy près de Longjumeau[3] et que ce dernier n'aurait dû sa guérison miraculeuse qu'à l'intercession des trois Marie. Le culte des trois Marie a été alors propagé en France par la Légende dorée et Pierre de Nantes a contribué à sa propagation en Bretagne[4].
Guéri, Pierre de Nantes aurait accompli un pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer sur les tombeaux de Marie Jacobé et Marie Salomé ; il aurait aussi composé un office et fait élever trois autels en l'honneur des Trois Marie dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, le couvent des Carmes de Paris[5] et à Longjumeau.
Le culte des Trois Marie en Bretagne, et en Mayenne
à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine), localité appelée par le passé Cornut-les-Trois-Marie ou Corps-Nuds-les-Trois-Marie en raison de la chapelle des Trois-Marie qui se trouvait probablement dans l'église initiale (Sanctus Petrus de Corporibus Nudis vel tres Mariae).
↑A. Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Volume 1, p. 73
↑M. de La Curne, Mémoire concernant la Vie de Jean De Venette, avec la Notice de l'Histoire en vers des Trois Maries, dont il est Auteur, 1736, lire en ligne
↑Depuis août 1331, Chilly et Longjumeau appartenaient au duc de Bretagne
↑Claudia Rabel, Des histoires de famille : la dévotion aux trois Maries en France du XIVe au XVe siècle : textes et images, Revista de historia da arte, 7, 2009, p. 121-136.