Incendie de la rue Erlanger

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Incendie de la rue Erlanger
Type Incendie
Pays Drapeau de la France France
Localisation 17 bis rue Erlanger
Coordonnées 48° 50′ 48,1″ nord, 2° 15′ 41,4″ est
Date Nuit du au
Bilan
Blessés 96
Morts 10
Répression
Arrestations 1

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Incendie de la rue Erlanger
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Incendie de la rue Erlanger
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L'incendie de la rue Erlanger est un incendie meurtrier survenu dans la nuit du au et qui ravage l'immeuble situé au 17 bis de la rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris, faisant dix morts. Le sinistre est le plus meurtrier à Paris depuis l'incendie du boulevard Vincent-Auriol en 2005[1].

Arrêtée peu après les faits, une femme, suspectée d'être l'incendiaire, est placée en détention le . Le procès s'ouvre en février 2023.

Hommages

Le , date du premier anniversaire du sinistre, une cérémonie d'hommage a lieu en présence de Danièle Giazzi, maire de l'arrondissement, et de familles des victimes[2].

Suites judiciaires

Pendant que les pompiers luttent contre les flammes, la police arrête une femme alcoolisée, Essia Boularès, surprise en train d'essayer de mettre le feu à une voiture. Cette dernière est mise en garde à vue puis transférée à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police après un examen médical[3]. Boularès est suspectée d'être responsable de l'incendie, bien qu'elle s'en défende[4].

Dans la soirée du , elle avait eu une altercation avec un voisin pompier qui lui demandait de baisser le volume de sa musique. Ce dernier avait ensuite appelé la police pour tapage. Sur place, les fonctionnaires avaient noté un appartement en désordre et des propos incohérents tenus par Boularès. Néanmoins, celle-ci leur semblant calme et aucun délit n'étant constaté, ils étaient partis peu après. Plus tard dans la soirée, Boularès et le pompier s'étaient recroisés et c'est alors qu'elle l'aurait menacé, selon le témoignage de ce dernier : « regarde moi droit dans les yeux. Toi qui aimes les flammes, ça va te faire tout drôle quand ça va exploser ». L'incendie est signalé peu de temps après[4].

Boularès souffre depuis de longues années de troubles mentaux[4]. Elle a fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique pour un total de cinq années sur les dix dernières années, entre 2009 et 2019. Elle vient de sortir du centre hospitalier Sainte-Anne le , soit quatre jours avant les faits. Elle est aussi alcoolique, une addiction pour laquelle elle a fait une cure de désintoxication quelques années avant[4].

Essia Boularès nie pendant deux ans avant d’avouer: « c’est moi qui ai mis le feu au bâtiment. J’étais dans un état psychotique ». Son procès s'ouvre en février 2023. Elle encourt jusqu’à trente ans de prison voire la perpétuité, si sa responsabilité pénale est retenue[5]. Le 23 février 2023, elle est condamnée à 25 ans de réclusion criminelle[6].

Références

  1. Jeanne Sénéchal, « Incendie à Paris: qui sont les victimes de la rue Erlanger? », sur lefigaro.fr, Le Figaro, .
  2. Eric Le Mitouard, « Paris : immense émotion un an après l’incendie mortel de la rue Erlanger », sur leparisien.fr, .
  3. « Incendie rue Erlanger à Paris : la suspecte mise en examen et placée en détention », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3, (consulté le ).
  4. a b c et d « Incendie mortel à Paris: le lourd passé psychiatrique de la principale suspecte », sur lefigaro.fr, .
  5. « Incendie de la rue Erlanger : le procès s’ouvre ce lundi à Paris », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Incendie de la rue Erlanger : l'accusée condamnée à 25 ans de réclusion pour avoir allumé le feu qui a fait dix morts en 2019 à Paris », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

v · m
Incendies notoires en France
Incendies urbains
  • Grand incendie de Bourges (1487)
  • Incendie de Rennes (1720)
  • Ambassade d'Autriche (1810)
  • Cathédrale Notre-Dame de Rouen (1822)
  • Cathédrale Notre-Dame de Chartres (1836)
  • Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg (1870)
  • Hôtel de ville de Paris (1871)
  • Palais des Tuileries (1871)
  • Cathédrale Saint-Étienne de Metz (1877)
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  • Métro de Paris (1903)
  • Cathédrale Notre-Dame de Reims (1914)
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  • Bibliothèque municipale de Chartres (1944)
  • Cathédrale Notre-Dame de Rouen (1944)
  • Discothèque 5-7 (1970)
  • Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes (1972 & 2020)
  • Collège Édouard-Pailleron (1973)
  • Cinéma Saint-Michel (1988)
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  • Siège central du Crédit lyonnais (1996)
  • Gare de Limoges-Bénédictins (1998)
  • Tunnel du Mont-Blanc (1999)
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  • Cuba Libre (2016)
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